la Cigogne noire (Ciconia nigra)
photo de cigogne noire prise à Fenioux (J. Chauveau)
S'il est une preuve que nos vallées, bois, rivières sont des milieux
encore (pour combien de temps ?) préservés, c'est bien la présence de
la Cigogne noire. Cet oiseau migrateur trans-saharien est observé
régulièrement depuis plusieurs années dans notre région de sud Gâtine
et plus particulièrement à Fenioux. Tout le monde connaît la Cigogne
blanche, oiseau symbole de l'Alsace, qui a repeuplé nos côtes
atlantiques (au point de faire de la Charente-Maritime le second
département en nombre de couples nicheurs derrière le Haut-Rhin).
Mais qui connaît la Cigogne noire ?
Les
premiers cas reconnus de nidification de l'espèce en France datent du
début des années 1970. Des indices sérieux de reproduction ont été
obtenus non loin de Fenioux dès 1989. C'est pourtant un oiseau qui
reste rare, on estime à une soixantaine de couples le nombre d'oiseaux
nicheurs en France en 2010.
Cigogne blanche (photo J. Chauveau)
Cigogne noire, Cigogne blanche : ce qui les différencie
La
Cigogne blanche a la tête, le cou, le dos et le ventre blanc, seule une
large bordure des ailes est noire. La Cigogne noire a seulement le
ventre blanc, le reste du corps est d'un noir brillant. Si vous hésitez
ou que votre observation est brève, regardez la tête et le cou, s'ils
sont noirs vous n'aurez plus de doute.
Ce qui les différencie aussi c'est l'emplacement de leur nid : la
Cigogne blanche, peu farouche, niche à la vue de tous alors que sa
cousine la noire, très discrète, choisit une branche latérale d'un gros
arbre, le plus souvent en pleine forêt, et la découverte du nid n'est
la plupart du temps que fortuite. (L'ignorance de l'emplacement exact
du nid est d'ailleurs le meilleur gage de non dérangement).
Les
observations de Cigogne noire en migration peuvent se faire chez nous
de mars à septembre mais seules les observations de juin et juillet
sont susceptibles de concerner des oiseaux nicheurs.
Vos observations peuvent m'intéresser :
Toujours à Fenioux ...
photo J. Chauveau