retour sommaire

Visite à la Lunardière

 

Des vieux bâtiments de "la Lunardière" dont nous aurions été heureux de rencontrer quelques vestiges un peu intéressants pour notre petite étude locale, que reste-t-il ? Rien ou presque rien.

Peut-être la plus ancienne résidence pouvant dater du XVIème siècle, a-t-elle complètement disparue. Nous serions portés à le penser, parce que, comme traces, nous ne voyons guère qu’une vaste cheminée à écusson carré (sans armoiries apparentes) et qui se trouve dans la maison d’habitation actuelle. Et encore peut-elle avoir été prise dans la primitive demeure et replacée où elle se trouve ?

Ce qui nous porterait à le penser ainsi, c’est qu’ayant fait ces jours une nouvelle visite à ce lieu-dit, le complaisant fermier qu’est Mr Clément Latouche, nous a montré dans un champ immédiat, au nord des servitudes modernes, un endroit où l’on voit dans un périmètre de 30 ares environ, plusieurs excavations ou défauts de nivellement de terrain.

Il émettrait, ainsi que nous, l’avis que là devait se trouver la plus ancienne demeure de la Lunardière, parce que aussi, en plus de ce terrain mal nivelé, on trouve sur cet emplacement, et même à l’intérieur en labourant la terre, beaucoup de pierres de démolition, de diverses dimensions, des fragments de tuiles brisées et de briquaux dont les débris sont loin d’être d'une fabrication moderne

A l’entrée de la cour actuelle se trouve un puits qui nous paraît ancien. L’orifice en est très étroit. Il peut bien être celui de la plus ancienne demeure.

La ferme actuelle appartient à Mr Pougnan, propriétaire à Pamplie. De nombreuses et utiles réparations ont été par ses soins faites aux bâtiments. Néanmoins on voit encore de nombreuses pierres de taille provenant des vieux bâtiments qui ont été employées à la construction des nouveaux, telles qu’aux portes et autres ouvertures avec arrêtes chanfreinées.

A des angles de murs, de nombreuses vieilles pierres sont visibles. Sous un pilier en bois du grand hangar, et faisant assise, se trouve une vieille pierre taillée jadis pour un tout autre usage. On dirait plutôt qu’elle a été autrefois une tête de pilier d’entrée de cour, car elle est carrée et on y voit des moulures.

Au sud-est des bâtiments de la ferme , sont des rangées de chataigners, paraissant disposés avec un certain ordre.

Quelle est à peu près la date de leur plantation. Nous ne savons.

En outre, l’année dernière, le fermier en labourant dans un champ situé entre chez lui et le village de l’Inlière, fut très surpris de voir un de ses bœufs s’enfoncer les deux jambes de devant dans une sorte de trou qui venait de se produire sous son poids. Ayant détourné son attelage il constate à cet endroit une ouverture ronde de 0m50 à 0m60 de diamètre. Ce trou pouvait avoir environ 2 mètres de profondeur. Le fond n’est pas plat, mais concave. L’ensemble de ce trou est circulaire et ressemblait à la forme qu’avaient les grands charniers en terre cuite qu’on trouvait jadis dans les grosses fermes du pays, et où on entassait comme salaison cent à deux cents kilos de viande de porc. 

Lors de l’effondrement de cette ouverture, elle était recouverte d’une pierre plate à la dimension voulue pour ce. Le fermier après déblaiement a retrouvé la pierre au fond du trou,  mais sans rien autre. A quelle époque et pour quel usage ce trou a t-il été creusé et aménagé en cet endroit ? Nous ne pouvons quant à nous le dire. Peut-être une cachette pour sauver du vol ou du pillage certains objets de valeur, et cela en des temps de guerres ou de troubles. Peut-être d’autres raisons diront d’autres… En tout cas, pour nous, mystère sûrement

                                                                                                                                         page suivante