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Les Lieux disparus

 

Les Salles ou La Salle

G. Guillemet note que, dans un acte notarié en sa possession de 1639, Armand Charles de la Porte, duc de la Meilleray, est noté comme "seigneur possesseur de la Braudière, le Bourg-Jarousson (Le Bourgeasson) et La Salle en Fenioux, ainsi que d'autres lieux". On pourrait penser que cette ancienne seigneurie se situait au lieu appelé "Les Salles" près de l'actuel Fougeroux mais d'autres documents situent "La Salle" au bourg de Fenioux, à proximité de "La Caraque", groupe de maisons qui devait se trouver dans le quartier de l'ancienne cure.

A noter qu'autrefois, la pièce principale des châteaux-forts s'appelait "la salle" qui a ensuite désigné le château lui-même, le siège d'une seigneurie ou un logis parfois fortifié. 

 

Le Péré

Ce lieu-dit, habité jusque dans les années quarante, a maintenant complètement disparu. Seul restent comme témoins un buis et un bout de mur au départ du chemin de la Parthenaisière, entre Fenioux et le Claudis. Les endroits nommés péré étaient souvent des pierriers mais pouvaient aussi désigner un passage empierré ou une traversée de rivière pavée de pierres. Il existe en effet à cet endroit un petit ruisseau à franchir.  

 

le buis est souvent un indicateur d'anciens lieux habités

 

La Terrière

Les registres paroissiaux de Fenioux signalent un certain nombre de "mariages, baptêmes ou enterrements de la Terrière ". Ce lieu-dit se trouvait sur la pente d'un petit coteau au-dessus de la Borlière. Des parcelles nommées "Champ de la Terrière" sont situées, sur le cadastre, non loin du Fougeroux, en bordure du chemin venant de la Borlière.

 

La Roulière ou Les Roulières

Le cadastre napoléonien situe les Roulières entre La Portière et la Bleure, face aux Longées qui n'existait pas alors. Cette ancienne demeure noble aurait peut-être été détruite par un incendie : des tuiles brisées, des cendres et des débris de mur ont été autrefois extraits du sol par les labours. Gabriel Guillemet possédait en outre des monnaies anciennes du XVe et XVIe siècle (françaises et espagnoles) trouvées sur ce même lieu.

Il existe une douzaine de noms de lieux appelée "La Roulière" ou "Les Roulières" en Deux-Sèvres. Ce sont des maisons ou des domaines dont les premiers habitants se nommaient "Raoul" (nom d'origine germanique) comme le prouvent d'anciennes mentions : la Raoulière en 1370 à la Chapelle-Bertrand, Terra Radulfi en 1105 à Verruyes. L'historien Bélisaire Ledain, dans "La Gâtine Historique", rapporte qu'un Raoul de Fenioux fut, vers 1177, un des bienfaiteurs de l'abbaye de l'Absie. Ce Raoul de Fenioux aurait-il été le seigneur de la Roulière ou Raoulière ? Ce n'est qu'un rapprochement étayé par aucune preuve ...

 

Les Cougnardières

Cette habitation se trouvait à la limite de la commune de Pamplie, près du Château de Brusson. Des parcelles entre Brusson et la Pressonnière portent le nom des "Cognardières". 

 

Tanneray

Les vestiges de cet ancien lieu habité sont visibles en bordure du fenioux (rivière), près du chemin menant du parking de La Braudière au Claudis. Nous avons peu d'information sur cet ancien lieu-dit mais son nom pourrait laisser supposer la présence d'un ancien moulin à tan (où l'on broyait l'écorce de chêne qui servait au tannage des peaux) ou de tanneries comme il en existait à la sortie de Coulonges-sur-l'Autize, sur la route de St-Hilaire-des-Loges, au lieu encore appelé " les Tanneries ".

Les tanneries de Coulonges étaient réputées. En 1798, onze tanneries employaient 30 ouvriers et la dernière ferma à la fin du XIXe siècle.

De petites tanneries devaient exister le long de nos rivières : un pré bordant la Miochette, entre Le Courtiou et Le Pré, est appelé "Pré de la Tannerie" sur l'ancien cadastre.

 

ruine de tanneray

 

" La Forteresse "

Maurice Poignat, dans son " Histoire des communes des Deux-Sèvres ", note que des vestiges de l'époque gallo-romaine ont été découverts près de la Verdonnière de Fenioux. Il existe en effet une parcelle qui porte le nom des " Forteresses " entre La Verdonnière et Le Pin. C'est à partir de ce nom de lieu et de la découverte, non loin de là, d'une large tranchée orientée nord-sud que Gabriel Guillemet avait émis l'hypothèse de la présence d'un camp retranché d'origine romaine ou d'un tout autre ouvrage militaire d'une date moins éloignée. Cette "forteresse" aurait fait face aux Châteliers, de l'autre côté de la vallée du fenioux.

Cette tranchée évasée, de près de 200 mètres de long, est toujours visible dans un petit bois appelé " la Sapinière " (Gabriel Guillement note en effet que cet endroit était, de son temps, planté de sapins) mais, à notre connaissance, aucune fouille n'a jamais été effectuée à cet endroit.

La "Forteresse" garde son mystère ...

 

J. Chauveau, janvier 2008

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