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Le Magnou.

 

Sortant de la Mignaudière, nous sommes allés au Magnou (au Logis du Magnou si mieux vous aimez).  Là il existe deux maisons d’habitation contiguës, d’âge et d’aspect bien différents.

La plus récente aurait été construite par un Mr Château qui avait été, croit-on, procureur à Bourbon-Vendée. Il quitta sa charge et vint habiter cette partie des bâtiments. En dessous des bâtiments et près le chemin qui va à Chicheville, il avait installé des étangs où réservoirs contenant des sangsues dont il faisait le commerce.

Etant décédé, Mr Laloi son gendre, en devint propriétaire.

Quant au vieux Magnou qui était le principal objet de notre visite, d’après ce que nous croyons reconnaître à la forme de ses portes, croisées et cheminée, tout cela nous semble bien ancien car tous les angles de ces ouvertures sont abattus en chanfrein. En face de la porte d’entrée et conduisant à l’étage supérieur, est un assez large escalier droit dont les marches nous ont paru être faites avec d’épais madriers en bois.

A ces quelques détails seulement s’est bornée notre visite.

Avant de parler de quelques possesseurs ayant pu habiter le Magnou, ou en ayant eu le titre sans pour cela y habiter, comme il arrivait souvent, citons des extraits de « la Gâtine Historique et Monumentale de Bélisaire Ledain » où avant d’arriver au Magnou, il est fait mention des seigneurs de la Coudre, Chicheville, la Coussaye, lieux-dits voisins du Magnou.

« La Coudre et Chicheville, paroisse du Beugnon; Petrus de Chechavilla, XIIème siècle. Des le XIIème siècle un Pierre de Chicheville était seigneur de cette contrée.

« Les fiefs de Chicheville et de la Coudre relevaient de la baronnie de Secondigny. Y avaient des droits de seigneur, un Jean Rateau, escuyer seigneur de St-Pardoux en 1387, Chalot des Prés en 1395, Jean de la Coussaye en 1461, un Pierre et Guillaume de la Coussaye de 1461 à 1507, un Jacques et Jean Guéruisseau, escuyer seigneur du Magnou de 1674 à 1682, une dame Marie de la Voyrie veuve d’ Arthus de la Voyrie, escuyer en 1715, Jean Mosnay en 1719, Marguerite Veillat sa veuve, épouse Pierre de Gaulon, chevalier seigneur de Courdeau (il est un Bouillé-Courdeau en Vendée), Jean Mosnay de la Gaignerie en 1745, François Chevallereau, licencié es loi, mari de Radégonde Mosnay 1775-1785 »

D’autre part on nous dit que la famille de la Voyrie possédait dans ce temps de nombreux domaines vers le Beugnon mais que ces biens furent dilapidés et vendus.

En outre, sur les registres paroissiaux de Fenioux, nous relevons deux enterrements du logis du Magnou :


Enterrement du Magnou

Le 24ème jour de Novembre 1707, a été enterré dans le cimetière de ce lieu, le corps de Messire Jean Guéruisseau.

Ont été présents dame Marie Geai, sa mère, Messire René Tusseau son beau-frère.

         Signé : Boutheron curé

Autre enterrement du Magnou

Le 14ème jour d’Aoust 1711 a été enterrée dans l’église de ce lieu, le corps de dame Marie Geai, veuve de Jean Guéruisseau, escuyer seigneur du Magnou.

Ont été présents, dame Marie Guéruisseau sa fille, dame Marie Catherine de la Voyrie sa petite fille et Messire Charles de Voyou, Seigneur de Beauregard.

Signé :  De Voyou  -  Boutheron curé de Fenioux;

 

Messire Jean Guéruisseau décédé en 1707 était porté escuyer Seigneur du Magnou.

C’est tout ce que pour le moment, nous savons sur le Magnou et ses anciens habitants.

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