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III. - Epoque Gallo-Romaine (5)

De cette époque tout le monde sait qu’il existe dans différents lieux–dits, situés dans les Deux Sèvres, des preuves absolument certaines que ces peuplades ont séjourné et laissé des traces de leur passage dans nos contrées.

Pour ne pas copier les auteurs beaucoup plus compétents que nous, qui ont donné dans leurs travaux des descriptions et détails très intéressants sur ces découvertes, nous nous abstiendrons de citer ici les résultats de leurs patientes recherches.

Toutefois nous noterons quand même, en passant, des endroits où il a été trouvé des objets , des instruments  ayant servi à leurs usages personnels .

Ainsi dans la commune de Fenioux il a été trouvé au lieu appelé les Bouillons, ferme de la Pouge, et par Mr Jubien instituteur à Surin, une hache en silex (6) taillé et poli, elle mesure 0m10 de hauteur et à la base 0m06.

D’autre part Mr Barillet-Beaupré propriétaire à Fenioux en possède lui aussi une assez belle qui lui a été donnée par Mr Bouniot instituteur à Béceleuf.

Ce même Mr Bouniot, actif collectionneur depuis vingt ans au moins, a bien voulu pour une visite que nous lui avons faite, nous montrer chez lui une chambre où sont installées des vitrines richement meublées de nombreux objets gallo-romains tels que hache en silex taille et poli, grattoirs, vases et urnes funéraire (7) trouvées soit dans les tombeaux, soit ailleurs, ainsi que de nombreuses pièces de monnaie gallo-romaine, en bronze généralement, et aux effigies des différents empereurs romains.

Moi-même j’ai en ma possession trois urnes funéraires en terre grossière, mais sans aucun décors artistique. Je ne puis dire où elles ont été trouvées  mais très probablement à Fenioux ou les environs.

En outre, cette année 1914,  Mr et Mme Alphonse Germain et Louis Faucher maîtres maçons à Fenioux en travaillant au village de l’Oliverie, ont découvert sous le vieux pavage d’une écurie, plusieurs fragments d’un briquage très épais et de couleur rouge et bleutée.

La face de dessus porte des moulures et des traits en relief (8) et en creux, dont les dessins sont variés.

Comme dans ce temps-là les ouvriers n’avaient point de machines-outils, on peut en conclure, croyons nous, que ces travaux ont été faits à la main et avec des outils très rudimentaires.

Au même lieu de l’Oliverie, en piochant en défrichant de vieux fossés, on a mis à jour des fragments de tuiles à rebord que ces mêmes ouvriers ont bien voulu me remettre.

D’après des personnes compétentes auxquelles je les ai montrés, ces objets seraient aussi de l’époque Gallo-Romaine. Comment se trouvent-ils là ? Quel établissement a-t-il pu y avoir par ici ayant des rapports avec ces objets. Il n’est pas en mon pouvoir de le dire, ni même de le supposer.

J’ai bien les preuves par un acte de partage d’un aïeul de la famille Dutaud de l’Oliverie, datant de 1816, qu’à ce lieu il y eut jadis une tannerie, car un jardin est ainsi dénommé au dit partage "le jardin où était autrefois (…).

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