La Jarrie

Au village de la Jarrie, entre autres fermes sur lesquelles nous ne voyons rien à signaler, il en est une occupée par M. Baudu, fermier. Il nous a complaisamment montré une cheminée assez peu ordinaire ; elle porte un fronton sculpté, un cœur, semble t-il, et des mains enlacées. En bas nous lisons la date 1571. Le coeur est partagé par une ligne transversale et nous avons vu gravé sur creux les lettres : I V M B. Nous avons pris un petit croquis de cette cheminée et le donnerons ci après.

Au dessus de la porte d'entrée est un écusson divisé en deux parties, sur chacune d'elles et semblablement disposées sont les lettres I V M B. Cette cheminée, cette porte, ces lettres et ces dates, que signifient-elles ? Pour le compte de quelle personne ont elles été gravées là ? Quel est ou quels sont les noms des familles qui ont pu habiter là, ou seulement en avoir été possesseurs vers 1571 ou après jusque vers 1793 ? Nous ne pouvons quant à nous le dire.

Dans les registres de l’état civil, ou cahiers paroissiaux de Fenioux, depuis la date 1666 environ, il n’existe aucune trace d’un Seigneur ou d’un important personnage ayant habité ou posédé cette maison de la Jarrie.

Cependant sur une pièce de procédure entre un Jarriau de la Vergne-aux-Pascaux et un Gaufreteau sieur de l'Olivrie, nous voyons un passage ou l'avoué de l'une des parties en cause fait comparaison d'un même cas entre un M. Naudin, curé des Moutiers-sous-Chantemerle et un M. Tréhan, de la Jarrie.

De cela nous ne pouvons pas conclure, ni même supposer que ce M. Tréhan possédait cette maison de la Jarrie, car il peut facilement y avoir plusieurs lieux-dits appelés "La Jarrie" dans les départements voisins.

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