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Le Village de la  Mangotière

Ce village, situé sur la route de la Chapelle-Thireuil, compte 18 feux actuellement.

Lors d'une visite à ce lieu-dit, nous avons remarqué aux servitudes d'une maison occupée par la famille Morisset, deux portes assez larges et à plein cintre, en pierre dites "pierres rousses". La forme de ces deux portes et les matériaux qui les composent nous paraissent d'une date assez ancienne. Les arêtes des pierres de taille sont très fortement chanfreinées. On n'y voit néanmoins aucune date.

A  coté est une maison occupée par la famille Rouet. Là on remarquera une cheminée très large de bas en haut. Toute la structure serait par ses dimensions quasi monumentale. Il n'y a cependant aucun écusson ni date.

Dans une autre maison appartenant à la famille Rouet, est une autre cheminée qui peut être du même temps, mais moins vaste en sa structure.

D'autre part, au même lieu, une pierre de taille nous étonne par sa présence, tenant lieu de dessus de porte d'une maison très ordinaire. Elle serait posée à la porte d'un édifice religieux, cela nous surprendrait bien moins. Elle porte le monograme du Christ, ainsi : - I H S – (croix sur le H) .

Dans ce village habitait en  1719  (toujours d'après les registres paroissiaux),une famille Gamain, dont le père et le fils exercerent la charge ou fonction de  Sergent Royal. Nous croyons que  cette fonction équivalait dans le temps, à celle d'huissier.

D'autre part, Monsieur J. Girard, le dévoué bibliothécaire de la Société  Historique, que j'ai consulté au sujet des attributions de la charge de Sergent Royal, me répond ceci : le Sergent Royal était le préposé à la garde des biens, mobiliers, terres  etc… etc … Cette fonction peut être donnée à quelque chose près, en comparaison à celle de nos jours, d'intendant, homme d'affaires, régisseur.

Nous venons de découvrir, au sujet des fonctions de Sergent Royal, qu'a l'occasion d'un mariage d'un  M. Arthur de la Voyrie, au Magnou, en 1703, un M. Gamain, Sergent Royal, fut requis pour instrumenter d'un exploit de ce ministère   etc … etc … Ce ne pouvait être que le père ou le fils Gamain, ci-dessus cité.

Toutefois, en l'année  1719, le fils Gamain, sergent royal lui aussi, s'étant marié avec une fille de la paroisse de Puy-Hardy, de  nombreux parents des deux conjoincts apposèrent leurs signatures sur l'acte de mariage.

Nous citons :

Mariage de la Mangotière

« Le 27éme jour de Novembre 1719, ont reçu la bénédiction nuptiale M. Nicolas Gamain, sergent royal, fils de M. Hilaire Gamain, aussi sergent royal, et de Dame Marie Ribreau, de la paroisse de Puy-Hardy. Et de Damoiselle Anne de la Touche, fille de défunt M. Philippe de  la Touche et de Dame Catherine Bernaudeau, de cette paroisse.

Après trois bancs publiés de leur futur mariage, tant au dit Puy-Hardy qu'en ce lieu, sans relation d'aucun empêchement.

Ont été présents du côté du futur, M. Gamain, M. Hilaire Gamain son frère, Marie Gamain, sa soeur, Demoiselle Elisabeth Porcheron sa cousine, Nicolas Boisselier son cousin, Jean Mallet et Jean Jarriault ses cousins aussi.

Du côté de la future, Dame Catherine Bernaudeau sa mère, Me Antoine de la Touche son frère, M. René Thomas son beau-frère, Dame Marie Marguerite Chesserand sa belle-soeur, Antoine Thomas son neveu, Marie de la Touche, sa nièce, et  plusieurs autres qui  ne savent pas signer,  fors (c’est-à-dire hors les soussignés)

Ch. De la Touche  -  Marie Marguerite Bernaudeau  -  R Thomas  -  Anthoine Thomas  -  Jarriau  -  Minaud  -  Gamain  -  Gamain  -  Malet  -  Cartier l’ainé  -  Jarriault  -  Boutheron, curé de Fenioux

Après avoir cité le mariage ci avant célébré en  1719, nous venons  d'en voir un plus ancien, 1708, dont les père et mère de la future habitaient le village de la Mangotière. Plusieurs personnes qui ont signé l'acte de mariage ci avant, ont signé celui cité ci-après.

Mariage de la Mangotière                  

Le  15éme jour de Février  1708, ont reçu la bénédiction nuptiale Me Olivier Chesserand, fils de défunt Pierre Chesserand et de Marguerite Bichard, et dame  Catherine Bernaudeau, fille de défunt Pierre Bernaudeau et de Catherine Desnoyer, tous deux de cette paroisse.

Après trois bancs publiés de leur future mariage, à la maniere accoutumée, sans relation d'aucun empêchement.

Ont été présents au mariage, du côté du futur, Chesserand Marie, Marguerite Chesserand sa soeur, Anthoine de Latouche son beau-frère, du côté de la future, François Bernaudeau son frère, Marie Bernaudeau, sa soeur, Pierre Jarriault son oncle et René Dieumegard son beau-frère, qui se sont soussignés.

Chesserand  -  Marie Marguerite Chesserand  -  De la Touche  -  Bernaudeau  -  Dieumegard  -  Bernaudeau  -  Desnoyer  -  Boutheron, curé de Fenioux

Baptême de la Mangotière

Le 24éme jour de Décembre  1708  a été baptisé Philippe, fils d'Anthoine de la Touche et de Marie Chesserand.

Le parrain a été Philippe de la Touche et la marraine Catherine Bernaudeau.

Boutheron, curé de Fenioux

Cet  enfant était issu du mariage célébré ci-avant le 15 Février  1708.

Mariage de la Mangotière                  

Le 20 aoust 1709 ont reçu la bénédiction nuptiale, Pierre Seigneuret, fils de défunt René Seigneuret et de Louise Duret, et Catherine Picard, fille de Jacques Picard et de Mathurine Pouvreau, tous deux de cette paroisse etc … etc … suivent les témoins etc … etc …

Boutheron, curé.

Enterrement de la Mangotière

Le 24éme jour d'Aoust 1709 a été enterré au cimetiere de ce lieu, le corps de Philippe de la Touche. Ont été présents Anthoine de la Touche, son fils, Catherine Bernaudeau, sa femme, et plusieurs autres qui ne savent signer.

Boutheron curé de Fenioux

Est ce dans les bâtiments de la Mangotière, dont nous avons parlé, qu'ont habité les familles Gamain, de la Touche et Bernaudeau ?  Nous n'en savons absolument rien.

 

Texte écrit sur une feuille volante insérée à cette page du manuscrit :

Note relevée aux cahiers paroissiaux de l'année  1681  tenus par le curé Joffrin, et ainsi conçue : (un mot illisible) Mazureau appelé le Mazureau Moreau assis au bourg de Fenioux, touchant d'un bout au chemin par lequel l'on va du Logis de la Corne au bourg Garosson, et d'un côté au Mazureau et de la fontaine (illisible) du dit Fenioux et d'autre à la maison du dit charon    

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