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La   Vergne-aux-Pascaux

 

Les vieux bâtiments de la Vergne, dite jadis : "La Vergne aux Pascaux", qui nous ont paru les plus anciens du village, ressemblent beaucoup à ceux de d'autres villages.

Ont y voit des portes, des fenêtres et des montants de cheminées dont les pierres sont taillées en chanfrein ; A la maison qu'a fait démolir et reconstruire  M. Baptiste  Latouche, on voit notamment une pierre de dessus de porte sur laquelle est la date 1722. Elle fait encore même emploi dans sa nouvelle maison.

A la maison occupée par  M. Pierre  Guichard, ce sont les jambages et les corbelets de la cheminée qui semblent de la même époque à peu près que ci dessus.

Chez  M. Tessereau, autre voisin, quelques ouvertures ont les mêmes particularités.

C'est à peu près tout ce que pour l'instant nous pouvons dire sur les vieux bâtiments de la Vergne-aux-Pascaux.

 

D'après des pièces notariées entre nos mains, nous voyons que le lieu dit de "La Vergne-aux-Pascaux" était possédé dés  1660 - 1674 - 1682  par Perrine  Bon, veuve de  Pierre  Bernaudeau, par  Pierre  Jarriault  et enfin  François  Bernaudeau.

Nous venons de découvrir une pièce authentique que nous joignons ci contre, laquelle pièce prouve que  François  Jarriault  et  Pierre  Bernaudeau  demeurant à la Vergne-Pascaux, font aveu et déclaration de domaines rousturiaux  (roturiaux) à haut et puissant seigneur  Messire  Jacques  Thibault  de la  Carte chevalier seigneur des Essarts et du Vieux-Brusson  ect … ect … et ce pour environ cinquante boisselées de terre sises près les tènements et village de la Vergne-aux-Pascaux, paroisse de Fenioux.                                                              

Cet acte est en date du  17 Juin 1682

D'autre part il est en notre possession un autre acte également authentique par lequel les mêmes font aveu à M. Jacob Janvre, chevalier seigneur de la Bouchetière et autres lieux etc ... etc ... Nous allons donner les citations les plus utiles de cet acte, et en omettre volontairement une grande partie, celle que nous trouvons la moins intéressante.  

Dans cet acte qui contient bien quarante cinq articles, énumérés comme bâtiments, servitudes, jardins, cours, ruages, terres labourables, pâtis, prés, « les comparants devant les notaires ont pour satisfaire aux lettres patentes accordées par sa majesté le Roi, le troisième jour de Février 1787 à haut et puissant seigneur Messire Louis Joseph Jacob Janvre, chevalier de l'ordre royal de  St.Louis, ancien capitaine de cavalerie, chevalier seigneur de la Bouchetière, St. Lin, Brusson, la Braudière, Boissoudan, Vernou, la Ménardière, la Baraudière et leurs annexes, enregistrées au greffe de la Sénéchaussée de Poitiers dûment publiées ou besoin a été, volontairement déclaré, reconnu et confessé, tenir et posséder roturièrement en l'étendue et mouvance du fief seigneurie et haute Justice de la Braudière, appartenant au seigneur Janvre de la Bouchetière, absent, M. Pierre  Blanchet, feudiste, son procureur général et spécial à ce présent et acceptant pour le dit seigneur à cause de sa seigneurie de la Braudière, suivant la procuration passée par Me Florisson, notaire royal du Poitou, pour la résidence de Fenioux,

le 1er  Octobre 1787, contrôlé à Champdeniers le 3 du même mois et an, par Alizard qui a reçus les droits. 

C'est à savoir » : Suit l'énumération des  45  articles formant le tènement du village et dont nous nous dispensons de donner les détails parce que trop long.

« Pour raison de quoi ils ont reconnu devoir chacun an et à la recette de la seigneurie de la Braudière, au terme de Noël, un provendier d'avoine * valant dix boisseaux ras, mesure de Secondigny, et un faix de foin, estimé 25 sols, le tout de cens et devoir noble portant fief et juridiction rendable à la seigneurie de la Braudière, solidairement et sans division, en outre la dixme au douze sur toutes les terres et jardins ci devant confrontés aux articles  4. 5. 24 et 26. Le Village franc de dixmes et charnage, le tout suivant les déclarations rendues à leur Seigneurie de la Braudière, savoir : Celle de Perrine Bon, veuve Pierre Bernaudeau le 2 août 1660. Celle de François Jarriault, le 5 janvier 1674. Celle de Jean Jarriault et François Bernaudeau le 27 mars 1719.

 

Affirmant la présente déclaration véritable, promettant payer, servir et continuer les cens et devoirs à leur seigneurie de la Braudière, tant et si longtemps qu'ils seront teneurs et possesseurs de toute partie des dits domaines, et accroître ou diminuer les présentes si besoin est. En foy de quoy ils l'ont fait écrire et signer aux notaires royaux soussignés commis en cette partie, en présence du sieur Pierre Blanchet, feudiste, soussigné, procureur général et spécial du dit seigneur Janvre de la Bouchetière, seigneur de la dite seigneurie de la Braudière, qui a reçu et reçoit la présente dans le temps de la coutume, sauf  les blaines s'il y a lieu.

Fait et passé au Château de Brusson, paroisse de Fenioux, le lundi cinq Novembre mil sept cent quatre vingt sept, après midy.

Lu aux dits comparant qui ont signés avec nous.

La minute est signée : Jarriault, Blanchet, Garoteau notaire royal, Maupetit le Jeune, notaire royal, contrôlé à Champdeniers le  21  Janvier  1788 »

* provision de vivre , le prévendier et non provendier était une mesure de capacité pour les grains

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