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Le Château du Vieux Brusson

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Quand on va du bourg de Fenioux à Pamplie, après avoir laissé à gauche le village de la Berlandière on aperçoit devant et comme fermant le chemin, les toits pointus du Vieux-Brusson. Nous voici au bas de la côte et déjà la route devient sonore, nous sommes sur la chaussée de l’étang.

A droite s’élève la masse importante des constructions qu’on dénomme "Brusson". Château, fermes, maisons de garde, tout cela fait un ensemble assez considérable dont la partie principale et la plus intéressante à notre avis est : le château.

Le Château :

L’ensemble forme un vaste quadrilatère (38) dont le château proprement dit constitue le fond. Des servitudes font les deux ailes, l’entrée avec d’autres servitudes achèvent le quatrième coté qui est parallèle à la route.

Coté façade du château.

Au centre un bâtiment carré à toiture à quatre pentes percé d’un vaste portail à claire-voie, aux puissantes ferrures. Au dessus du portail est une chambre à laquelle on accède par un escalier large et fort raide. Dans cette chambre, deux portes ouvrent sur deux vastes greniers situés sur les servitudes construites à droite et à gauche du bâtiment central. Ces servitudes sont moins élevées que le centre.

Enfin à l’extrémité droite est un pavillon carré formant angle et raccordant cette façade avec l’aile droite du quadrilatère. Ce pavillon n’existe pas à l’extrémité gauche.

Les deux ailes :

Les deux ailes sont constituées par des bâtiments formant simplement rez de chaussée et servant maintenant de granges et d’écuries. Toutefois à l’extrémité de l’aile droite est une particularité : là se trouve l’ancienne chapelle du château de Brusson, dans laquelle comme nous l’avons dit d’autre part à l’article "chapelles d’écarts" y furent célébrés des mariages des seigneurs du château.

Cette chapelle de bien pauvre apparence maintenant est si dégradée que bien peu de vestiges permettent d’y affirmer l’existence d’une destination religieuse. Une partie du carrelage surélevé, là ou était le chœur, des peintures murales quasi-indéchiffrables et c’est à peu près tout.

En marge

(je regrette de ne pas trouver ces peintures murales en meilleur état de conservation, je crois cependant qu'elles représentaient des chevaliers du temps avec leurs armures de guerre, ils semblaient grandeur naturelle).

Le Château :

Ce qu’on appelle aujourd’hui le château n’est pas tout ce qui était le château autrefois, ce n’est qu’une moitié, celle de droite. Le château dans son ensemble primitif se composait d’un pavillon central à la base carrée, dont la toiture à quatre pans est surmontée d’une sorte de dôme que domine une antique girouette de fer.

On pénètre dans ce pavillon par une porte en plein cintre dont les deux côtés et la partie supérieure sont joliment sculptés. Deux fenêtres a croisillon éclairent la façade principale. A droite et à gauche de ce pavillon s’élèvent deux corps de bâtiments très longs et de moindre élévation, une porte d’entrée et quatre fenêtres seulement. Un pavillon à base carrée, sans dôme mais plus large que le pavillon d’entrée, terminait à droite et à gauche ce que nous sommes convenus d’appeler "le château".

Ce qu’il y a de curieux, c’est que les deux ailes dont nous avons parlé précédemment arrivaient juste en face du pavillon de chaque extrémité et le masquaient pour ainsi dire.

Quant à la disposition intérieure voici : En bas, de vastes salles, un escalier monumental en pierre occupant tout l’étage intérieur du pavillon central. Au 1er, un corridor court le long du mur de la façade midi, sur ce corridor ouvrent les portes du 1er étage. Un mur de soutènement adossé à ce pavillon central, de hautes et vastes cheminées avec boiseries, est à peu près tout ce qui reste de ce qui fut le château du Vieux-Brusson.

Derrière le corps principal du logis et au midi s’étendent de vastes jardins clos de hautes murailles. Dans l’un des jardins s’élève une construction dénommée « l’Orangerie », nom venant sans doute du lieu affecté à usage de serre pour les pieds d’orangers pendant la saison hivernale.

A gauche de la route de Fenioux à Pamplie, face à la maison du garde, se trouve l’étang d’une étendue superficielle de 3 hectares environ. La route forme sa chaussée. En face de la chaussée de l’étang et en contrebas se trouvait un moulin à farine que faisait tourner le trop plein de l’étang. Il devait être surtout, d’abord  le moulin du domaine seigneurial.

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